- Directeur(s)-rice(s) de thèse : Bernard SÈVE
- Rapporteurs : Marianne MASSIN, Bernard VOUILLOUX
- Examinateurs (rices) : Florence GÉTREAU, Véronique GOUDINOUX, Sarah TROCHE
SOUTENANCE : 24/11/18 à 14h, salle F0.13
L’expression « musicalité de la peinture », et tous ses usages dérivés se sont multipliés dans les discours
depuis la fin du XIXe siècle. La vivacité de cette métaphore conflictuelle s’est peu à peu diluée en raison
du phénomène d’auto-alimentation verbale et opérale dont elle est l’objet. La validation de l’usage d’une
telle métaphore suppose donc sa revivification et sa relève par le concept. Elle peut en effet être pensée,
par opposition à la musicité, comme part nécessaire (et non présence élargie) de la musique. Elle est
alors comprise comme principe d’animation silencieuse et siège du sens et de l’expressivité musicale.
Ainsi, en tant que liant et Forme structurante, elle est apte à s’incarner dans d’autres matériaux et
notamment le matériau pictural. Elle est reconnaissable dans ce matériau insonore, du point de vue de
la production, par l’esthétique de l’Achevé-inachevé qu’elle met en place, et du point de vue de la
réception, par l’expérience esthétique spécifique qu’elle provoque, allant vers une compréhension
émotive toujours réajustée et infinie de l’oeuvre picturale « musicale ».