- Directeur(s)-rice(s) de thèse : Christine MORONI & Matthew NOCK
- Rapporteurs : Brian MARX & Christophe TZOURIO
- Examinateurs (rices) : Kate MCLAUGHLIN
10 décembre 2018, Harvard University, William James Hall
Peut-il y avoir une science du vécu identitaire ? Si la science est l’étude objective de principes
généraux, le vécu identitaire subjectif peut-il être décrit, quantifié et conceptualisé en termes
scientifiques ? De précédents travaux suggèrent que le vécu identitaire est associé à la qualité de
vie, la dépression et le suicide (Nizzi et al., 2012). Pourtant, les professionnels de santé n’ont à ce
jour aucun outil fiable à leur disposition pour évaluer le vécu identitaire de leurs patients.
Développer des outils psychométriques informatifs et largement utilisables pourrait contribuer à
de nouvelles perspectives théoriques, diagnostiques et cliniques pour le traitement des
pathologies rencontrées fréquemment en consultation de neuropsychologie. Mon but est de
développer une approche empirique du vécu identitaire, telle qu’elle soit utile au clinicien.
Dans cette thèse, nous présentons trois éléments de ce programme de recherche, centré sur les
démences neurodégénératives. L’Etude 1 explore l’impact du contexte culturel sur la
représentation sociale de la maladie d’Alzheimer (MA). L’Etude 2 caractérise l’impact de la MA
à trois stades de détérioration cognitive sur quatre marqueurs du vécu identitaire. Enfin, nous
présentons le développement et la validation d’un nouvel outil neuropsychologique destiné à
évaluer le vécu identitaire : les fluences verbales identitaires (Etude 3).